Tout savoir sur l'investissement en LMNP

Tout savoir sur la location LMNP
02
Aoû

La location meublée est une formule de plus en plus prisée par les investisseurs, qui apprécient sa flexibilité et son potentiel de rendement. Un aspect essentiel de cette formule est le statut fiscal qui s'y rattache, le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP). Ce statut offre de nombreux avantages fiscaux qu’il est essentiel de comprendre avant de s'y lancer.

Que vous soyez un investisseur aguerri ou que vous envisagiez votre premier achat immobilier, le guide détaillé de Pozzo Patrimoine vous offre un aperçu complet du statut LMNP, de ses conditions d'accès, des charges déductibles, ainsi que des spécificités liées à la TVA et à l'imposition des plus-values. Prenez le temps de vous familiariser avec ces aspects essentiels pour tirer le meilleur parti de votre investissement.

Comprendre le statut LMNP

Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) s'adresse aux propriétaires particuliers désireux de louer un ou plusieurs logements meublés. Ce statut se distingue de celui de Loueur en Meublé Professionnel (LMP), qui s'applique exclusivement aux investisseurs du secteur immobilier proposant à la location des biens meublés.

En tant que LMNP, vous êtes considéré comme non professionnel. Cela signifie que la location meublée n'est pas votre activité principale. Le seuil qui différencie un LMNP d'un LMP est un revenu locatif annuel supérieur à 23 000 euros et supérieur à vos revenus professionnels.

Le statut LMNP offre plusieurs avantages fiscaux, tels que la possibilité d'amortir le bien immobilier, d'appliquer un régime micro-BIC si les revenus locatifs n'excèdent pas un certain montant, ou encore de déduire certaines charges liées à l'investissement. Il convient toutefois de bien s'informer avant d'opter pour ce régime, car il comporte également certaines contraintes.

Comment accéder au statut LMNP ?

1) La déclaration d'activité en tant que LMNP

L'activité de location en tant que LMNP implique une formalité administrative : l'inscription auprès du greffe du tribunal de commerce du lieu où se trouve le bien loué. Pour cela, le formulaire Cerfa P0i doit être rempli et soumis dans les 15 jours après le début de la mise en location du bien. Lors de cette procédure, vous choisirez votre régime d’imposition : micro ou réel. Vous obtiendrez alors un numéro SIRET, indispensable pour votre déclaration de revenus.

2) Les exigences pour le logement loué meublé

Évidemment, le statut LMNP n'est applicable qu'aux propriétaires bailleurs de logements meublés, excluant de ce fait les logements vides. Pour être qualifié de meublé, le logement doit être équipé d'un ensemble de mobiliers indispensables, définis par décret. Par exemple, le logement doit disposer :

  • D'une literie complète avec une couverture ou une couette ;
  • D'une table et de chaises ;
  •  De vaisselle et d’ustensiles de cuisine ;
  • D’étagères de rangement…

3) Les critères pour le propriétaire bailleur

Le choix entre les statuts de loueur en meublé non professionnel (LMNP) et de loueur en meublé professionnel (LMP) est basé sur le caractère professionnel ou non de votre activité locative au sein de votre foyer fiscal. Pour prétendre au statut LMNP, il faut :

  • Que vos revenus locatifs annuels soient inférieurs à 23 000 € ;
  • Ou, indépendamment du montant, que ces revenus soient inférieurs à l’ensemble des autres revenus de votre foyer, incluant les salaires, revenus des gérants, pensions et rentes, bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et bénéfices non commerciaux (BNC).

La fiscalité des revenus locatifs en LMNP

1) Le régime fiscal du LMNP

Les loyers perçus en location meublée sont soumis à l'impôt sur le revenu, mais contrairement à la location nue, ils sont catégorisés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Pour les LMNP, deux régimes fiscaux sont possibles :

  • Le régime « micro-BIC », automatiquement appliqué si vos recettes locatives sont inférieures à 70 000 € ;
  • Le régime « réel », appliqué d'office si vos recettes locatives excèdent 70 000 €, ou par choix indépendamment du montant des recettes.

2) Déduire les charges de vos revenus locatifs

L'un des avantages du régime réel est la possibilité de déduire vos charges pour leur montant réel. Ceci est particulièrement avantageux si ces charges dépassent les 50% d'abattement du régime micro. Voici sont quelques-unes des dépenses éligibles à la déduction :

  • Les frais et intérêts d'emprunt,
  • Les charges de copropriété,
  • Les frais d'entretien et travaux de réparation,
  • Les primes d'assurances liées au logement,
  • Les impôts locaux (taxe foncière),
  • Les frais de gestion et d'administration,
  • Tous les frais d’agence (gestion locative, comptabilité, etc.).

3) La déduction des amortissements grâce au régime réel

Le régime réel offre un autre avantage non négligeable : la déduction des amortissements de l'immeuble et du mobilier. Cette option vous permet de prendre en compte la dépréciation du bien et du mobilier au fil des années.
Toutefois, il est important de connaître quelques règles relatives à cette disposition :

  • L'amortissement ne peut pas être utilisé pour créer ou augmenter un déficit foncier.
  • Le prix d'achat du logement et du mobilier peut être déduit, à condition qu'ils figurent à l'actif de votre bilan.
  • Pour le mobilier et l'immobilier, l'amortissement est comptabilisé selon des durées différentes.
  • Vous ne pouvez pas amortir le prix du terrain car sa dépréciation n'est pas irréversible.

4) Gestion du déficit foncier en LMNP

En tant que loueur en meublé non professionnel, il se peut que vos charges dépassent vos recettes locatives. Dans ce cas, vous êtes en situation de déficit foncier. Ce déficit, de nature non professionnelle, ne peut pas être déduit de votre revenu global. Cependant, il peut être imputé sur l'ensemble de vos revenus imposés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).

Le déficit foncier en LMNP peut être reporté sur une période de 10 ans et toujours imputé sur les revenus de la catégorie BIC. Utiliser ce mécanisme vous offre une opportunité de réduction de vos recettes locatives imposables, et donc de votre revenu global.

Faut-il payer la TVA en LMNP ?

En règle générale, la location meublée non professionnelle (LMNP) n'est pas assujettie à la TVA. Cependant, si vous proposez au moins trois des quatre services suivants, l'application de la TVA devient obligatoire, car vous êtes considéré comme une résidence avec services :

  • La mise à disposition de linge de maison ;
  • Un service de nettoyage quotidien ;
  • L'offre de petit-déjeuner ;
  • La présence d'une réception pour accueillir la clientèle.

Une exception notable concerne l'achat d'un bien neuf dans une résidence de services pour personnes âgées, handicapées ou étudiantes, où vous avez la possibilité de récupérer la TVA.

Comment fonctionnent les plus-values en LMNP ?

Les plus-values réalisées dans le cadre du statut LMNP sont assujetties à l'imposition des particuliers, avec une taxation des prélèvements sociaux de 17,2 %. Le calcul des plus-values se base sur :

  • La différence entre le prix de vente et le prix d'acquisition du bien, y compris les frais d'acquisition (vous avez le choix d'opter pour un forfait de 7,50 % sur le prix d'achat) et les coûts des travaux réalisés.
  • Il est à noter que les amortissements effectués pendant la période de détention du bien n'augmentent pas le montant de la plus-value taxable, en accord avec les règles fiscales relatives aux BIC.

Pour bénéficier d'une exonération d'imposition sur la plus-value et sur les prélèvements sociaux, le bien immobilier doit être conservé pendant une durée minimale de 22 ans.

Chez Pozzo Patrimoine, nous sommes là pour vous accompagner et vous conseiller dans votre démarche d'investissement. N'hésitez pas à nous contacter pour discuter de votre projet et profiter de notre expertise en matière d'investissement en LMNP. Nous sommes convaincus que votre réussite est aussi la nôtre.