Beaucoup de Français qui rêvent toujours d’acheter leur résidence principale se demandent s’il est préférable ou non de repousser leur investissement dans ce contexte inflationniste et de hausse des taux. Alors, est-il toujours intéressant de prendre un crédit immobilier malgré la hausse des taux ?
Un sondage réalisé par opinionWay a révélé que pour 9 Français sur 10, devenir propriétaire de son logement est important, voire essentiel. De même, de nombreux foyers investissent dans une résidence secondaire ou dans un logement pour le louer. D’après l'INSEE, il y a en France 3,2 millions de résidences secondaires et un sondage réalisé par l'institut Poll&Roll a révélé que la moitié des Français a déjà réalisé un investissement locatif ou pense le faire.
Cependant, les banques centrales, pour contrer l’inflation constatée depuis plusieurs mois, ont dû revoir leur politique afin de tenter de freiner la hausse des prix. Elles ont utilisé les deux leviers à leur disposition, l'arrêt des rachats d'actifs et la hausse des taux directeurs.
La hausse des taux directeurs, qui a un impact direct sur les taux d’intérêt des crédits immobiliers, touche directement les particuliers qui envisagent d’acheter un bien immobilier. En effet, les taux directeurs sont les taux auxquels les banques centrales prêtent aux banques commerciales.
Mécaniquement, quand ce taux augmente, cette hausse se répercute sur les taux des crédits immobiliers qui augmentent de mois en mois.
Malgré cette envolée des taux des crédits, les Français peuvent aujourd'hui financer l’achat de leur bien immobilier à des taux d’intérêt qui sont inférieurs à celui de l'inflation. En effet, selon l’INSEE, les prix à la consommation auraient augmenté de 5,8 % sur un an arrêté en août.
Il est donc encore intéressant de s'endetter pour acheter un bien immobilier qui reste un placement tangible et, d’une part, rassure et, d’autre part, sert de rempart contre l'inflation. En effet, la valeur des biens immobiliers ne se déprécie pas en période inflationniste, voire a tendance à augmenter.
Cependant, le marché a tendance à ralentir car la hausse rapide des taux d’intérêt des crédits immobiliers a rapproché ceux-ci du taux d’usure. Rappelons que ce dernier est évalué au début de chaque trimestre par la Banque de France en faisant la moyenne des taux du trimestre précédent plus un tiers. De facto, de nombreux dossiers ont été refusés à cause du dépassement du taux d’usure qui interdit strictement aux banques de prêter de l’argent.
De plus, concernant les investisseurs locatifs, la décision du gouvernement de plafonner la hausse des loyers à 3,5 % maximum pendant un an pour limiter l'impact de l'inflation risque de décourager.
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